18RENCONTRE D’ÉGYPTOLOGIE DE NÎMES

 

 

"EGYPTE CONNUE, EGYPTE MECONNUE" 

 

Affiche REN 18

Programme :

 

Matin : 9h – 12h

Khaled El-ENANY
Ancien ministre du Tourisme et des Antiquités d’Egypte

Khaled EL-ENANY interviendra sur les actions qu’il a menées lors de son mandat à la tête du ministère du Tourisme et des Antiquités d’Égypte.

Pause

« Temples d’Osiris connus et méconnus »

Laurent COULON
Professeur au Collège de France, chaire « Civilisation de l’Égypte pharaonique » Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études, PSL

Si le dieu Osiris apparaît omniprésent dans les sanctuaires de toute l’Égypte au Ier millénaire av. J.-C, la connaissance que nous pouvons avoir de ses lieux de culte souffre d’une grande disparité en fonction de la préservation des vestiges ou des recherches qu’ils ont suscitées, ou non, jusqu’à présent. Songeons aux deux grandes métropoles osiriennes traditionnelles que sont Abydos, en Haute-Égypte, et Bousiris, en Basse-Égypte. La première nous livre des vestiges archéologiques et des documents épigraphiques très nombreux, qui s’enrichissent au fur et à mesure des fouilles qui s’y déroulent, tandis que la seconde est quasiment inconnue. Un certain nombre de témoignages, directs ou indirects, sur ce site du Delta et les rites qui s’y déroulaient peuvent néanmoins être rassemblés pour en définir les caractéristiques principales.

Par ailleurs, durant les dernières décennies, un certain nombre de lieux de cultes dédiés à Osiris ont été mis en lumière tout à travers l’Égypte. Les « tombeaux d’Osiris » sont ainsi désormais mieux documentés par les découvertes réalisées dans différents sites de Haute, Moyenne et Basse Égypte et le fonctionnement des chapelles osiriennes de Karnak s’éclaire aussi progressivement.
Cette conférence sera l’occasion de faire le point sur l’ensemble de ces avancées qui contribuent à mieux appréhender l’« osirianisation » de l’Égypte pharaonique dans la dernière partie de son histoire.

Après-midi : 14h – 18h

« L’Égypte ancienne : une culture du débat ?»

Bernard MATHIEU

Parmi les idées reçues concernant la civilisation pharaonique, il y a celle d’une Égypte plurimillénaire – ce qui est indiscutable –, mais aussi éternelle et immuable – ce qui est peu défendable. Cette civilisation aurait-elle traversé tant de siècles si elle n’avait su s’adapter aux nombreuses mutations environnementales et surmonter les différents désordres socio-politiques ? Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer cette longévité exceptionnelle, on peut mettre en évidence un goût marqué de la part des Égyptiens anciens pour le débat d’idées et une capacité certaine à user de la dialectique pour résoudre les conflits.

« Les Anciens Egyptiens face à leurs mythes : Religion et spiritualité au pays des Pharaons »

Simon THUAULT Docteur en égyptologie

Hérodote, au Ve siècle avant notre ère, disait que « les Egyptiens sont les plus religieux de tous les hommes ». Et il est vrai qu’aujourd’hui encore, nous avons souvent l’impression que le patrimoine antique de l’Egypte est tout entier tourné vers l’au-delà divin, symbole d’une religiosité omniprésente. Temples, tombes, obélisques et statues colossales possèdent tous un point commun : l’évocation, plus ou moins subtile, de tout un lot de divinités. Pourtant, le mot même de « religion » n’a aucun équivalent dans le vocabulaire égyptien, tant ce concept était ancré dans leur quotidien. Tout, dans l’environnement des Anciens Egyptiens, pouvait ainsi être investi d’une forme de sacré : de l’eau du fleuve au chat errant en passant par le soleil, le vent, la pluie...

Mais au-delà de cette apparente piété extrême (l’était-elle vraiment ?), les Egyptiens ont également créé un ensemble de mythes permettantd’expliquer les choses du monde qui ne pouvaient l’être de façon pragmatique, en l’état de leurs connaissances. Mais que nous apprennent ces mythes sur ceux qui les ont conçus ? Les sujets de Pharaon croyaient-ils vraiment en ces fictions teintées de sacré qui donnaient une cohérence à ce qu’ils côtoyaient et expérimentaient chaque jour ?

Dans cette conférence, je me propose de revenir sur la religion d’Egypte antique et sur les mythes qu’elle a engendrés. Qu’est-ce que « croire », en Egypte ancienne ? Y avait-il une spiritualité en-dehors du panthéon que l’on connaît ? La mythologie n’existe-t-elle que pour satisfaire un peuple en quête de réponses, ou cache-t-elle de plus profondes implications ? Tant d’interrogations qui font de l’Egypte une civilisation fascinante et, encore aujourd’hui, capable de trouver écho dans nos questionnements modernes.

« Bès ou la face cachée d'un nom divin »

Livia BERGEROT Docteure en égyptologie

La littérature égyptologique aime à rappeler que le nom de Bès est une désignation générique utilisée pour renvoyer, non pas à une divinité unique, mais à un ensemble d'entités partageant des traits communs. Pourtant, une analyse iconographique approfondie du dieu ainsi que l'étude des différentes graphies de son nom invitent à reconsidérer entièrement ces affirmations. En effet, par des jeux phonétiques et graphiques tant appréciés des anciens Égyptiens, ce théonyme est susceptible de révéler bien des aspects sur l'implication de Bès dans le riche paysage cultuel pharaonique.

 

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Comment s'y rendre et se loger

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